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L'école et la Résistance. Des jours sombres au lendemain de la Libération (1940-1945)

Les conséquences du régime de Vichy

Le 22 juin 1940, l'armistice est signé et le 10 juillet 1940, le maréchal Pétain obtient les pleins pouvoirs et met en place le régime de Vichy.


Besançon se retrouve en zone interdite

"Les Allemands interdirent l'accès à la Franche-Comté donc pour les élèves de l'école d'Horlogerie habitant hors de Besançon, y revenir fût très dur. En effet, pour accéder à la Franche-Comté, une autorisation délivrée par la Kommandantur de Bordeaux était requise et un détour par Paris nécessaire. Dès leur arrivée à Besançon, ils constataient avec horreur la forte présence d'allemands. C'était une invasion !"

Témoignages de Mme GARCIA et de M. LENOTRE

Dans toutes les salles de classes est affiché un portrait du maréchal Pétain.


Photos données par Georges JUBLIER, ancien élève (archives du lycée)

Après-guerre, la devise a été martelée puis a disparu dans les années 90 sous le nouveau crépi (photo et montage Alexandre BOUCHER)

Le Maréchal Pétain définit les droits et les devoirs de l’Homme. Ce texte présente plus de devoirs que de droits et reflète surtout sa vision personnelle.


Texte trouvé dans les archives du lycée

La mise en place du STO

Ce régime met aussi en place une collaboration économique avec l’Allemagne nazie qui se traduit pour les jeunes par le STO dès novembre 1942 à l’ENH. Le directeur de l’établissement Louis Trincano est contraint d’établir une liste d’élèves âgés de plus de 20 ans pour participer à l’effort de guerre allemand. Certains anciens élèves se rappellent d’une intervention qui les a beaucoup choqués.

"Un matin, à 8 heures, tous les élèves de l'ENH avec leurs professeurs, avant que les cours ne commencent, furent réunis dans la cour. Par la porte principale avec le directeur M. TRINCANO arriva entouré d'officiers allemends. Il appela les élèves de l'ENH, âgés de plus de 20 ans, et leur annonça qu'ils étaient requis pour aller travailler en Allemagne. Ensuite, il invita tout le monde à se retoruver en salle LABBÉ où il fait une petite allocution. Dans celle-ci, il dit : « Je souhaite la victoire de l'Allemagne ». En cela, il ne faisait que répéter les paroles de Pierre LAVAL dans un discours radiodiffusé de juin 1942. (Elles ne furent pardonnées ni à l'un ni à l'autre). Les élèves appelés étaient au premier rang, le directeur et les professeurs sur la scène. La cérémonie s'est terminée par « ce n'est qu'un au revoir » chanté en choeur.
Le gouvernement de Vichy avait promulgé une loi au mois de juillet 1942 instituant le Service du Travail Obligatoire au profit de l'Allemagne. Je n'ai jamais su si c'était une demande locale des autorités allemandes ou une initiative très personnelle de M. TRINCANO ; elle correspondrait assez à son caractère."

Témoignage de M. BOUILLOT